Les quotas de ma semaine sont suffisamment monstrueux pour que j'évite d'oublier tout ça. Donc KOUKOU JE SUIS UNE POUFIASSE JE BLOGUE MA VIE DE RAGONDIN

Vendredi : Méga petit déjeuner avec ma maman et M qui a dormi chez moi, jour ferié d'merde même pour le Louvre, décès prématuré de mon portable, rabattage à St Paul puis resto éthiopien, bizarre mais cool, ventre en vrac par contre, soirée au Batofar puis deux heures perdues dans le noctambus (oui bonjour on s'est trompés de sens ça fait une demie heure qu'on roulait) Cette journée est inintéressante en fait

Samedi : je devais ouvrir le magasin à 7h mais étant dit mon état de la veille j'émerge à 9h et je prétexte mon infection de l'oeil qui était terminée depuis deux jours afin que mon patron ne me tue pas. Matinée avec un oeil fermé à afficher un air de souffrance, ça marche plutôt bien il me plaint gentiment. HA HA. J'avais la musique de SUPERMENTEEUUUR des guignols dans la tête. Aprem à rien foutre, soirée chez S, méga race, on matait Rosemary's Baby qui a l'air génial mais faut que je le revois, et pas vu la fin, galère toute seule dans la rue bourrée à chercher une bouteille de label 5 que l'arabe du coin refuse de me vendre, un mec trop beau me ramasse, mes potes me retrouvent par miracle dans un bar avec ses potes, on se casse à Pigalle, je donne enfin mon numéro à S qui en fait s'appelle G, le lendemain matin je me rappelle que c'est dommage mon portable est cassé GNGNGNGN.

Dimanche : rien enfin je me rappelle plus.

Lundi : mon réveil ne sonne pas donc une fois encore j'arrive à 10h et demie au lieu de 7h, patron pas content, je me rappelle pas de la journée sinon. L'italien de samedi passe à mon taf l'après midi et laisse un mot collector à mon patron. "Au fait  un mec bizarre  est passé pour toi il a laissé ça *enveloppe qui a été ouverte genre oui bonjour j'ai regardé* PFOUAHAHHAAHAH t'as des prétendants bizaaaarres il était vraiment bizarre"

Mardi : cette fois je me suis trompée d'heure en allant travailler, arrivée à 10h au lieu de midi, tant pis je suis là je reste. Le mec de ma tante passe au magasin, "ta mère n'arrive pas à te joindre, Papi est mort, enterrement demain". Ma mère qui m'appelle finalement sur le téléphone de mon patron, gros con qui accepte que je loupe mes heures mercredi "par contre jeudi si tu pouvais être là à 7h parce que je serai vraiment crevé moi hin". Ouais sauf que niveau timing hin. Gngngn. Je rentre chez moi à 14h, après je sais plus, si j'ai rematé Black Sheep, puis il yavait S qui faisait ses lettres de motivation puis j'ai glandé sur msn.

Mercredi : Go enterrement de mon Papi, premières bières à 7h du mat dans le train avec mon cousin sous les yeux navrés des gens, conversation de bourrés tout le trajet. Premier kebab de ma vie, un jour d'enterrement tu te dois d'aller contre tes principes si c'est pour ne pas faire tiquer ta famille, MERDE J'AI QUAND MEME MIS LES PIEDS DANS UN KEBAB. Moi. Chambre mortuaire, premier vrai mort de ma vie, aucune réaction en le voyant, larmes aux yeux en voyant ma mamie et mes tantes pleurer, comportement inadapté avec mes cousins ("merde c'est comment le signe de croix déjà"/"oh regarde une fourmi"). Enterrement burlesque à souhait, empilement de détails qui ont fait que je m'y croyait pas. Le prêtre en jean/veste de moto qui s'est mis à chanter l'ave maria comme un ouf. Le mec du service mortuaire qui y va de ses clins d'oeil porcifs, classe, très classe. La tombe de PATRICK SEBASTIEN derrière. Les cousins qui font rire en douce, les commentaires inavouables ("mais ce kebab là je vais payer à la douane"). Le cercueil qui dégringole bruyamment quand on l'a mis sous terre, "Mon dieu mais Papi se cogne la tête", le mec du service mortuaire qui dérape sur la terre, sa jambe qui glisse dans le trou, la scène anti classique au possible. *On a rien vu.* Cérémonial idiot consistant à jeter une rose dans la fosse, simagrée, gros PLOC de la rose sur le cercueil pas très solennel non plus, recueillement en mode *au secours je ne sais pas à quoi penser*, tant pis attends que les autres s'en aillent. Fin de journée en famille avec les débordements habituels, pizzas et blagues de troquet, alcoolisation excessive, cocktails à l'oeil puis aterrissage dans un cabaret de strip tease avec des travestis, je suis épave et je réalise que ma famille est encore plus exceptionnelle que je l'avais toujours cru. J'ai oublié la fin.

Jeudi :  Je passe une heure au téléphone avec la voix automatique sncf pour décaler mon billet pour Paris puisque ma mère me dit qu'elle a appelé mon patron pour lui dire que je démissionnais. Une vraie histoire foireuse. (Le bilan de la semaine quand même : plus de portable, puis plus mon grand père, puis plus de taf). Retour en train pire encore que l'aller avec mon cousin  dont les 25 cafés et la gueule de bois auront eu raison des nerfs, trajet à faire craquer tout le train ("eh calme un peu sur la bouffe" en avisant une grosse derrière). Chez moi, shampooing en speed, j'ai une sale gueule, énervée, je retrouve S qui m'a gentiment acheté un pain au chocolat pour me consoler, galère dans le métro, énervée, copines qui nous plantent, Bastille, alcool, rocker tatoué, passons.

Vendredi : rentrée vers midi, sale gueule pire que jamais, paquet de raviolis, saison 5 épisode 10 de desperate, couchée à 17h.


Et aujourd'hui levée vers midi, j'ai mangé un kiwi et pour une fois que je dispose de l'apparte je vais passer la journée en culotte à mater l'épisode 11 de desperate ainsi que des gossip pute et puis le dvd de Mariés 2 enfants grâcieusement offert par Adèle DONT JE N'AI AUCUNE NOUVELLE arrête de m'oublier, un peu. (Ok j'ai pas d'téléphone. Mébon)